Communiqué de Luc WL Janssen:
« Il n’y a pas de mauvaises histoires, il n’y a que de mauvais raconteurs. »
C’est ce que m’avait dit Frank Daniel en 1985. Par là, il sous-entendait : « des raconteurs qui ne savent pas comment raconter leur histoire, qui ne maîtrisent pas leur métier ».
Depuis ce jour-là, j’analyse des films et je fais analyser des films par mes étudiants et les scénaristes qui suivent mes ateliers. Pendant ces 25 années, plus de 200 films ont été ainsi analysés. Il s’agit toujours de « bons films » dans le sens où ils ont rencontré un succès mondial, tant auprès du public qu’auprès des critiques ou des professionnels du cinéma. Bon nombre, parmi ces 200 films, ont remporté des prix, Oscars ou autres.
Réalisés – entre autres – par Fellini, Bertolucci, Bergman, Hitchcock, Woody Allen, Billy Wilder… ou des films comme « Vol au-dessus d’un nid de coucou », « Le cercle des poètes disparus », « Sur les quais », « Thelma et Louise », « Le fabuleux destin d’Amélie Poulin », « Le maître de musique », « Coup de torchon », « Toto le héros », « Le huitième jour », « The Matrix », « American beauty », « Les liaisons dangereuses », « Festen » ou « Dancer in the dark »… Des films d’origines diverses, réalisés depuis 1940 jusqu’à nos jours.
Incontestablement, aussi différents qu’ils soient, tous ces films ont en commun un certain nombre d’éléments. Ce sont ces éléments-là qui font que ces films « fonctionnent ». Plus est, on trouve les mêmes éléments dans les chefs d’œuvre de Shakespeare (e.a. : Macbeth) et dans les grands opéras.
Pour simplifier cette pensée, faisons appel à la métaphore de la « voiture ». Elle existe autour de nous dans un foisonnement de modèles, parée de toutes les couleurs imaginables et à tous les prix. Et pourtant toutes ces voitures différentes ont des éléments communs, des éléments indispensables à leur bon fonctionnement : chacune a des roues, un moteur, un volant, des freins, des portières, etc… De plus, tous ces éléments occupent une place plus ou moins précise dans l’ensemble. Sinon la voiture ne « fonctionne » pas.
Si on ne construit pas des voitures qui ne roulent pas… il faut bien constater qu’on tourne quantité de films qui ne marchent pas. Des films qui ne rencontrent pas leur public, ou simplement un public, des films qu’on sort en salle et qu’on retire, au bout de quelques semaines, pour les ranger dans des étagères qu’ils ne quitteront plus jamais.
Revenons à notre métaphore : si on compare ces films « non performants » à une voiture, on peut dire, selon les cas, qu’il leur manque une roue, soit plusieurs roues, ou des freins, ou… même, parfois, un moteur ! Et même si tous les éléments indispensables sont bien présents, il arrive souvent de constater qu’ils ne sont pas placés au bon endroit : qu’il y a une roue sur le toit, ou que le volant se retrouve dans le coffre, ou que le moteur gît tristement sur la banquette arrière…
Tout comme une bonne voiture ne peut exister qu’à partir d’un plan de montage précis, un bon film doit s’appuyer sur un bon scénario, un scénario qui « fonctionne ».
« De l’analyse de films à la pratique du scénario »
Dans cet atelier, grâce à l’analyse de 5 à 6 grands films et par des références à l’œuvre de Shakespeare, les participants découvriront les éléments qui font fonctionner un film, qui constituent la base de l’écriture scénaristique. Les participants comprendront comment et pourquoi ils ont été utilisés. Ils auront également l’occasion d’appliquer ces techniques au travers d’exercices spécifiques.
Les sujets principaux :
Le contenu :
La raison d’être d’une histoire : le texte et le sous texte, la motivation
Les personnages et les dialogues :
La caractérisation, visualiser l’intérieur.
Dialogue réaliste versus dialogue « vrai », les fonctions du dialogue, etc.
La structure :
Les actes, les séquences et les arcs de tension, les questions dramatiques, l’interaction entre le « plot » et les « sous-plot », etc.
Le spectateur :
Le spectateur actif ou passif, comment faire participer le public
Techniques et méthodes d’écriture :
Les « 5 W », la prémisse structurale, les éléments indispensables, la causalité et la continuité, l’ironie dramatique, fonctionnement du passé – présent – futur, « set up » et « pay off », « advertising », « image systems », motivation – intention – action, espoir versus crainte, …
Les exercices
– à la recherche de contenu
– créer des personnages à 3 dimensions
– écriture visuelle
– développer et structurer une histoire.
– le synopsis structuré
Dates & lieux :
Du jeudi 11 novembre au lundi 15 novembre 2010 de 9h à 17h
A la Maison des Auteurs 87, rue du Prince Royal à 1050 Bruxelles
Prix : € 600,00
Les participants appartenant à la Communauté française de la Belgique pourront solliciter une bourse à hauteur de 50% des frais d’inscription.
Inscription :
Pour conditions de participation et inscription ou pour des infos complémentaires, contactez : lescenario@scarlet.be.
Luc W.L. Janssen : Scénariste, Script-docteur, Professeur de scénario
Consultant de Scénario et Script docteur pour des scénarii en Belgique, en Islande, au Danemark, en Norvège, en Allemagne, en Hollande, en Angleterre, aux Etats-Unis, au Canada et en France
Membre du Conseil d’Administration de l’ASA (Association des Scénaristes de l’Audiovisuel)
Membre de la Commission de Sélection des Films de la Communauté Française de Belgique Expert en Scénario pour l’Office Fédéral de la Culture Helvétique
Consultant Belge dans L’Atelier Grand Nord (2006)
Script editor pour « North by Northwest » Media Screenwriting Programme
Comité de Sélection « North by Northwest » Media Screenwriting Programme (depuis 2001)
Modérateur « International TEST Seminar » (formation des scénaristes en Europe) Londres
Membre du jury international pour les bourses de scénario de la SSA (Suisse)
« Screenplay Analysis for Producers » (Institut National de Cinéma de Norvège à Oslo)
L’atelier est accueilli par la SACD à la Maison des Auteurs